Le plus pointu des festivals de bande-dessinées vient de rendre son verdict et le cru 2022 nous en a mis plein la vue. Au programme de cette mini-selecta, nos 4 chouchous colorés : une aventure dans les favelas cariocas, une histoire de résistance dans le Paris de 1940, une dystopie fluo 2.0 et une plongée dans le monde des réseaux sociaux… Bref, que du gros niveau !
Prix du meilleur album : Écoute, jolie Márcia, Marcello Quintanhila, 22 €
Le pitch : Márcia est infirmière dans un hôpital à proximité de Rio et vit dans une favela avec son petit ami et sa fille qu’elle a eue très jeune avec un autre homme. Quand celle-ci fréquente d’un peu trop près les membres d’un gang la situation dégénère… Une plongée passionnante au cœur de la société brésilienne contemporaine.
Prix de l’audace : Un visage familier, Michael Deforge, 17 €
Le pitch : C’est peut-être le monde qui nous attend demain, régi par la technologie, où les routes, les immeubles mais aussi les habitants seraient régulièrement “updatés”. Un visage familier suit la vie d’une employée du gouvernement, travaillant au département des plaintes, dont la compagne a disparu… Une dystopie qui rappelle Orwell et Kafka.
Prix spécial du jury : Des vivants, Simon Roussin, Raphaël Meltz & Louise Moaty, 29 €
Le pitch : été 1940, alors que les Allemands viennent d’entrer dans Paris, des femmes et des hommes venus de tous les horizons décident de résister en créant le réseau du musée de l’Homme, qui sera décimé l’année suivante à la suite de dénonciations. La BD, qui s’appuie sur des documents d’époque et dont les dialogues sont authentiques, rend un bel hommage à leur action et à leur courage.
Prix du public France Télévisions : Le grand vide, Léa Murawiec, 25 €
Le pitch : Manel Naher est contrariée. Les journaux ne parlent que d’une autre Manel Naher. Or, dans son monde, les individus ne survivent que si leurs semblables pensent à eux. Sinon, ils meurent. C’est le sort qui guette Manel, héroïne malgré elle de cette histoire à la réflexion pertinente sur nos sociétés, soumises au diktat implacable du paraître.
